Officiellement, le club de l'Olympique de Marseille est fondé par René Dufaure de Montmirail en 1899. Le club est issu de la fusion du Football Club de Marseille, qui lègue sa devise « Droit au but » au club olympien, et du club d'escrime L'Épée. Les statuts du club sont adoptés en assemblée générale extraordinaire en août 1899 et reconnus officiellement par arrêté préfectoral le 12 décembre 1900. Néanmoins, selon André Gascard, joueur, entraîneur et dirigeant, puis archiviste de l'OM, le club omnisports de l'Olympique de Marseille est fondé en 1892. D'ailleurs, le papier à en-tête et les cartes de membres porteront longtemps l'intitulé « fondé en 1892 ».
Le rugby est le sport phare des débuts du club, avec notamment à ses débuts des joueurs comme Harry Baur, Camille Montade ou Fernand Bouisson. Reconnu par l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA) en 1894, le football, alors appelé « association », est véritablement pratiqué à partir de 1902. De tous les clubs de football de la cité marseillaise, l'OM devient rapidement le club phare de la ville grâce à son organisation et son budget, reléguant le Sporting Club de Marseille, ou l'Union sportive phocéenne au second plan. Il évolue alors au stade de l'Huveaune.
En 1903, l'OM remporte son premier championnat du littoral (concernant les clubs de Marseille et sa banlieue) et participe pour la première fois au championnat de France organisé par l'USFSA, où il est éliminé dès le tour préliminaire sur tapis vert. Le club n'arrive pas à franchir la dernière marche en tombant en demi-finales en 1904, 1907 et 1908, mais domine sans partage au niveau régional en décrochant six titres de champion du littoral d'affilée, de 1903 à 1908. Le club rival du Stade Helvétique de Marseille met fin à cette domination et accroche même trois titres de champion de France.
La Première Guerre mondiale va pratiquement interrompre toute activité sportive. Malgré ces événements, une toute nouvelle épreuve apparaît : la Coupe de France. Elle va faire de l'OM son plus illustre représentant. Le premier match voit l'OM battre l'Herculis de Monaco sur le score de 7 buts à 0. Après la Grande Guerre, l'OM échoue en finale de la dernière édition du Championnat de France USFSA face au Havre AC (4-1). L'Olympique de Marseille réalise ainsi sa première grande performance en championnat, même si la diversité des compétitions nationales relativise ce parcours.
Premières victoires nationales
C'est à partir des années 1920 que l'Olympique de Marseille acquiert une renommée sur le plan national. Marino Dallaporta devient président en 1921 et débute une politique d'achat de vedettes, imitant ainsi la politique du grand rival sétois, en recrutant à Paris pour la nouvelle saison 1923-1924 Édouard Crut et Jean Boyer, le premier étant international militaire, le second ayant participé à la victoire historique de la France contre l'Angleterre en mai 1921 en marquant l'un des deux buts français.
L'OM remporte à trois reprises la Coupe de France en 1924 (succès 3-2 face au FC Sète en finale), 1926 et 1927, devenant ainsi le premier club de province à s'adjuger ce trophée, ainsi que le premier club à se faire remettre la Coupe par le Président de la République. Marseille redevient la place forte du football régional en accrochant deux titres de champions du Sud-Est. L'OM poursuit sur sa lancée en remportant le championnat de France amateur en 1929 contre le Club français.
Aux débuts des années 1930, l'OM s'impose encore dans le Championnat Sud-Est. Tous ces succès permettent à l'OM d'adhérer au groupement des clubs professionnels et d'intégrer le nouveau Championnat de France professionnel créé en 1932. Cette adhésion, donnant le statut de club professionnel au club olympien, entraîne un remaniement de toute son organisation avec la nomination d'un président, d'un secrétaire général et d'un trésorier.
Entrée dans le monde professionnel
Ce championnat national est divisé en deux poules. L'OM termine second de sa poule derrière le futur champion de France, l'Olympique lillois, bien qu'ils les aient battus en match d'ouverture sur un score de 7 buts à 0. La saison 1933-1934 des Marseillais est la saison du doublé raté, avec le FC Sète comme bourreau des Marseillais. Le quotidien L'Auto annonce clairement en une dès le 29 avril 1934 après la victoire 7 buts à 3 sur le Sporting Club nîmois : « L'Olympique de Marseille est virtuel champion de France ». Sète ne compte en effet qu'un petit point d'avance et une différence de buts défavorable alors qu'il reste encore trois matchs à jouer pour l'OM, aucun pour Sète. Il suffit à Marseille un match nul lors de ces trois matchs en retard pour fêter le titre. Les Sétois apprendront la nouvelle lors d'une tournée en Afrique, après une victoire contre ces mêmes Marseillais en finale de la Coupe de France : l'OM a perdu ses trois matchs en retard, Sète est sacré champion de France. L'OM remporte finalement son premier championnat de France en 1937 grâce à un meilleur rapport entre buts marqués et encaissés par rapport au FC Sochaux (1,76 contre 1,33). Le 13 juin 1937, l'OM prend ses quartiers au Stade Vélodrome, doté d'une capacité de 35 000 places, lors d'un match amical contre le Torino Football Club (2-1). Entre-temps, l'OM confirme sa réputation de « club de coupe » en remportant de nouveau la Coupe de France en 1935 (il devient le club le plus titré de cette compétition avec le Red Star) et 1938. L'équipe, malgré le départ de son gardien Di Lorto pour le FC Sochaux, est renforcée par l'arrivée d'un jeune attaquant français, Mario Zatelli, du Brésilien Jaguare de Besveconne Vasconcellos et du Marocain Larbi Benbarek, surnommé la « perle noire ». Les Olympiens sont vice-champions en 1938 et 1939.
Le football continue malgré la Seconde Guerre mondiale, et la réquisition du Stade Vélodrome par les forces armées. De retour au stade de l'Huveaune, Marseille termine deuxième du championnat de la zone Sud-Est 1939-1940, avec l'apparition pour un seul match d'Ahmed Ben Bella, futur président algérien, et échoue en finale de la Coupe de France face au RC Paris (2-1). En 1941, l'OM est champion de France de la zone libre ; néanmoins, ce titre n'est pas comptabilisé dans le palmarès olympien. En 1942-1943, l'attaque olympienne se montre prolifique : 100 buts sont inscrits en championnat, dont 20 au cours d'un unique match contre Avignon, qui s'achève sur le score de 20-2 ; Emmanuel Aznar inscrit neuf buts . Dans le même temps, le club remporte sa cinquième Coupe de France contre les Girondins de Bordeaux (4-0), ceci grâce à une nouvelle génération de footballeurs de valeur comme Roger Scotti ou encore Georges Dard. La saison 1943-1944 voit l'apparition d'équipes fédérales mises en place par le régime de Vichy, qui remplacent les clubs dans le championnat de France ; plusieurs Olympiens évoluent alors dans l'Équipe fédérale Marseille-Provence. Ces équipes fédérales sont dissoutes à la Libération. En 1945, l'OM dispute la Coupe de la Libération (renommée ensuite Coupe de la Victoire) et perd en finale au Stade de l'Huveaune face au FC Metz.
Après une neuvième puis une sixième place, l'OM redevient champion de France en 1948, onze ans après son dernier titre, grâce à un match nul obtenu dans les derniers instants d'un match contre le FC Sochaux et deux succès contre le CO Roubaix-Tourcoing (6-0) et le FC Metz (6-3). Les Phocéens prennent la troisième place l'année suivante. En 1949, le président olympien Louis-Bernard Dancausse, lance un second club professionnel, le Groupe Sporting Club Marseillais, surnommé « Marseille II », qui devient rapidement une simple réserve de l'OM, et qui disparaît dans l'anonymat en 1951.
Fin des années 1950 et première descente en seconde division
En 1952, l'OM échappe de peu à la relégation en deuxième division, notamment grâce à son buteur suédois Gunnar Andersson (meilleur buteur de ce championnat), et réussit à sauver sa place au plus haut niveau lors des barrages contre le Valenciennes FC : l'OM perd 3-1 au match aller avant de s'imposer 4-0 au match retour. Cette saison est ponctuée d'une lourde défaite face à l'AS Saint-Étienne, venu s'imposer à Marseille 10 buts à 3.
En 1953, Gunnar Andersson conserve son titre de meilleur buteur en inscrivant 35 buts, soit 56 % des buts marseillais. L'OM parvient en finale de deux compétitions : la Coupe de France en 1954, perdue 2-1 contre l'OGC Nice avec le retour de Benbarek, et la Coupe Charles Drago en 1957, gagnée 3-1 contre le Racing Club de Lens.
Malgré ces coups d'éclats en coupes, l'OM n'arrive pas à concrétiser sa valeur en championnat. Après un maintien obtenu à la dernière journée en 1958, Marseille descend pour la première fois de son histoire en deuxième division en 1959. Même la Coupe ne réussit plus à l'OM : il tombe au premier tour face au Perpignan Canet Football Club (2-1), alors lanterne rouge de la deuxième division. Les Marseillais font péniblement leurs débuts en deuxième division en terminant dixièmes. Après une première tentative en 1961, ils remontent en première division en 1962, mais redescendent de nouveau en 1963, se classant derniers, malgré une première participation européenne en Coupe des villes de foires qui voit leur élimination dès le premier tour en matchs aller-retour face aux Belges de l'Union Saint-Gilloise, sur un score cumulé de 4 buts à 3.
L'arrivée de Marcel Leclerc (1965)
Marcel Leclerc, industriel de Marseille, décide de reprendre la tête de l'OM en 1965 alors que le club végète en deuxième division et vient de faire une saison des plus catastrophiques : les Olympiens terminent quatorzième du classement et sont humiliés au sixième tour de la Coupe de France, à domicile, par les amateurs du Gazélec Ajaccio (1-5). Cette saison marque aussi la plus faible affluence au Vélodrome à ce jour : le 23 avril 1965, seulement 434 spectateurs sont présents à Marseille pour assister à la confrontation OM-US Forbach. Mario Zatelli, arrivé un an auparavant, occupe le poste d'entraîneur. Progressivement, l'ambition de Leclerc permet au club marseillais de remonter en première division en 1966, puis de remporter sa septième coupe de France en 1969. Après une lutte acharnée contre le rival stéphanois, l'OM décroche le titre de champion de France en 1971, avec un duo d'attaquants composé de Josip Skoblar (qui marque 44 buts, ce qui reste le record de buts inscrits en championnat sur une saison) et de Roger Magnusson. L'OM frappe ensuite un grand coup en recrutant les Verts Georges Carnus et Bernard Bosquier.
En 1971, l'OM participe pour la première fois à la Coupe d'Europe des clubs champions, mais est éliminé une première fois au deuxième tour par l'Ajax Amsterdam de Johan Cruyff puis par la Juventus de Turin en 1972, l'année où Marseille réalise pour la première fois de son histoire le doublé championnat-coupe.
Cette période reste ancrée dans la mémoire collective marseillaise, notamment caractérisée par son président Leclerc qui lui permet de redonner des titres à un club en perte de vitesse. C'est sous sa présidence que le public marseillais peut voir évoluer Roger Magnusson, Josip Skoblar, Jean Djorkaeff et Jules Zvunka. Accusé de détournement de fonds, Marcel Leclerc est contraint de démissionner en 1972.
La saison 1973-1974 est difficile pour les Olympiens. Outre le départ de Magnusson pour le Red Star, le club se classe douzième du championnat et est éliminé par le FC Cologne en Coupe UEFA, avec une lourde défaite à Cologne, six buts à zéro. La saison suivante est tout autre, le club finissant vice-champion de France avec notamment les Brésiliens Paulo César Lima et Jair Ventura Filho (connu sous le nom de Jaïrzinho), et remportant une neuvième coupe de France en 1976.
Les saisons suivantes, l'OM termine douzième puis quatrième et en 1979, le retour de Jules Zvunka fait remonter la pente à un OM moribond.
Les années noires du club (1980-1986)
Le début des années 1980 est plus que compliqué pour les Phocéens, qui se voient relégués en deuxième division en 1980. La saison 1980-1981 est la saison noire du club, placé en liquidation judiciaire en avril 1981. Tous les joueurs et le personnel sont mis au chômage. En deuxième division, la direction du club décide de mener une politique de promotion des jeunes en intégrant dans l'équipe première les « Minots », vainqueurs de la coupe Gambardella deux ans plus tôt, où figurent notamment Christian Caminiti, José Anigo, Éric Di Meco ou encore Jean-Charles De Bono. Ces jeunes évitent la relégation en troisième division en ne perdant aucune des six dernières rencontres de la saison, battant même Montpellier nouveau promu (3-1). Après deux saisons où les Minots frôlent la montée (ils terminent troisièmes puis quatrièmes), le président Jean Carrieu recompose en 1983 une équipe avec les recrues Žarko Olarevic, Saar Boubacar et François Bracci, et le club retrouve sa place dans l'élite au terme d'une saison prolifique en buts. Le retour à l'élite est compliqué, mais les Marseillais arrivent à accrocher le maintien. La saison suivante, ils perdent la finale de la Coupe de France 1986 face aux Girondins de Bordeaux (2 buts à 1 après prolongation).
Arrivé à l'initiative du maire de Marseille, Gaston Defferre, courant 1986, l'homme d'affaires Bernard Tapie prend les rênes du club avec une ferme intention : remporter la Coupe d'Europe. Il est à l'origine de la page la plus glorieuse de l'histoire du club.
Ces années se caractérisent par de nombreux changements d'équipe-type et d'entraîneurs. À son arrivée, il engage Karl-Heinz Förster, qui avait disputé deux coupes du monde au sein de l'équipe d'Allemagne, et Alain Giresse, arraché aux rivaux bordelais. Année après année, l'équipe est modifiée et améliorée de façon à être plus performante.
L'ère Tapie voit se succéder des joueurs tels que Jean-Pierre Papin, Chris Waddle, Klaus Allofs, Enzo Francescoli, Abedi Pelé, Didier Deschamps, Basile Boli, Marcel Desailly, Rudi Völler ou Éric Cantona et des entraîneurs de renom tels que Franz Beckenbauer, Gérard Gili ou Raymond Goethals. Sous sa présidence, le club, après avoir été le dauphin des Girondins de Bordeaux en 1987, remporte quatre championnats de France de 1989 à 1992, et une coupe de France (1989). Cette coupe de France, qui offre un doublé à l'OM, est marquée par une finale de légende durant laquelle Jean-Pierre Papin inscrit un triplé crucifiant l'AS Monaco (victoire finale 4-3). Lors de la remise de la coupe, JPP embrasse François Mitterrand. Les Monégasques obtiennent leur revanche en 1991 (défaite 1 but à 0).
En Europe, le club atteint les demi-finales de Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe en 1988 face à l'Ajax Amsterdam de Dennis Bergkamp, puis les demi-finales de la Coupe d'Europe des clubs champions en 1990 face au Benfica Lisbonne ; les Olympiens remportent le match aller de la demi-finale 2-1, et le score du match retour est de 0-0 quand le Lisboète Vata marque un but de la main, surnommée « main du diable » par les Marseillais, validé par l'arbitre. En 1991, le club échoue en finale de Coupe d'Europe des clubs champions face à l'Étoile rouge de Belgrade aux tirs aux buts (5-3), après avoir notamment éliminé en quarts de finale le Milan AC, double tenant du titre.
L'AC Milan de Frank Rijkaard, Marco van Basten et Jean-Pierre Papin est encore défait par l'Olympique de Marseille, cette fois en finale de la Ligue des champions à Munich (1-0), le 26 mai 1993 d'un but de la tête de Basile Boli. Il s'agit de la première victoire d'un club français en Coupe d'Europe, qui fait naître un nouveau slogan pour les supporters marseillais : « À jamais les premiers ». Une autre origine de ce slogan est qu'il s'agissait de la Premiere Ligue des Champions (antérieurement appelé Coupe des Clubs Champions). L'ère Tapie s'arrête brusquement en 1993 avec l'affaire VA-OM.
L'affaire VA-OM et ces conséquences sur le club
Le 22 mai 1993, le club de l'US Valenciennes-Anzin révèle l'existence d'une tentative de corruption. Le défenseur nordiste Jacques Glassmann a confié à son entraîneur Boro Primorac que Jean-Jacques Eydelie, un joueur de Marseille qui fut auparavant l'un de ses coéquipiers, l'a contacté par téléphone avant le début de la rencontre. Une somme d'argent aurait été promise par un dirigeant de l'OM à Glassmann et deux autres joueurs valenciennois, Jorge Burruchaga et Christophe Robert, pour qu'ils « laissent filer » le match et surtout que les Marseillais arrivent sans blessure à Munich pour la finale de Ligue des champions face au Milan AC, qui se joue quatre jours plus tard. L'affaire, qui est d'abord passée sous silence, l'OM jouant la finale, devient un véritable feuilleton médiatico-judiciaire durant tout l'été 1993. Suite à cette affaire, le conseil fédéral retire le titre de champion de France 1993 à l’OM. L’UEFA exclut Marseille des compétitions européennes de la saison 1993-1994 (Ligue des champions et Supercoupe de l'UEFA), et la FIFA retire à l'OM le droit de jouer la Coupe intercontinentale. Marseille finit deuxième du championnat en 1994, avec l’émergence de Sonny Anderson, mais le conseil fédéral rétrograde l’OM en deuxième division. Après une année en deuxième division, l’OM termine à la première place du classement (notamment grâce à De Wolf, Cascarino et Ferreri). En Europe, les Marseillais ratent de peu la qualification en huitièmes de finale de la Coupe UEFA en étant éliminés au deuxième tour face aux Suisses du FC Sion, après avoir battu l'Olympiakos Le Pirée. Néanmoins, le club dépose le bilan avec une dette de 250 millions de francs et reste une année de plus en seconde division. Cette deuxième saison en D2 est plus compliquée, mais la deuxième place est acquise sur la fin de la saison. L’OM remonte en première division en 1996-1997.
Rolland Courbis est nommé entraîneur de l'OM en 1997 par le nouveau président actionnaire Robert Louis-Dreyfus. Il fait signer Laurent Blanc, Andreas Köpke et Fabrizio Ravanelli, ce qui permet au club de retrouver la coupe UEFA grâce à l'obtention de la quatrième place en championnat, meilleure performance du club depuis la remontée.
Lors de la saison 1998-1999, l'OM fête son centenaire et investit dans de nombreux joueurs de talents : Robert Pires, Florian Maurice et Christophe Dugarry. Avec cette équipe, l'OM parvient à la deuxième place du championnat à l'issue d'un sprint final contre Bordeaux, avec à la clé une moyenne record de points par match pour un dauphin (2,09, soit 71 points après 34 journées) et atteint la finale de la coupe UEFA, qu'il perd contre le Parme AC (3-0). Cette saison est également marquée par un match mémorable : menés 4-0 au Vélodrome par Montpellier à l'heure de jeu, les Olympiens parviennent à s'imposer 5-4 sur un pénalty transformé par le capitaine Laurent Blanc.
Cette belle mais finalement infructueuse saison n'est pas confirmée par la suite : bien que l'effectif soit renforcé par le jeune espoir français Stéphane Dalmat, l'attaquant ivoirien Ibrahima Bakayoko et le prêt de l'international espagnol Iván de la Peña, il voit surtout la perte très préjudiciable de son capitaine Laurent Blanc, poussé vers la sortie dès le début de l'été. En Ligue des champions, l'OM bat au Vélodrome le champion d'Europe en titre Manchester United, mais les Marseillais se font éliminer lors de la seconde phase de poules. Courbis quitte l'Olympique de Marseille en novembre 1999, victime d'un début de saison raté. Il est remplacé par Bernard Casoni.
Lors des trois saisons suivantes, l'OM a du mal à se stabiliser, de nombreux joueurs partent et plusieurs entraîneurs se succèdent. Le club frôle la relégation à deux reprises, terminant à la quinzième place du championnat en 2000 et 2001. De plus, la Direction nationale du contrôle de gestion décide en juin 2001 de rétrograder le club en deuxième division en raison du manque de garanties financières. Robert Louis-Dreyfus comble le déficit, ce qui permet au club de garder sa place en Division 1. En 2002, Alain Perrin arrive et permet au club de se hisser à la troisième place du classement, qualificative pour le troisième tour préliminaire de la Ligue des champions, mais il démissionne suite à l'élimination du club au premier tour contre le FC Porto (futur vainqueur) et le Real Madrid (tenant du titre). L'OM poursuit sa route en coupe UEFA et, grâce notamment à Didier Drogba, parvient en finale de la compétition après avoir éliminé l'Inter Milan, le Liverpool FC et Newcastle United, ce dernier match ayant vu le Vélodrome connaître son affluence record : 58 897 spectateurs. Marseille s'incline toutefois face au Valence CF en finale (2-0), après l'expulsion de son gardien Fabien Barthez. L'OM échoue une seconde fois en cinq ans en finale de la Coupe UEFA.
Podium et finales (de 2004 à 2009)
Drogba parti à Chelsea, le club, dirigé par le Sénégalais Pape Diouf (l'actionnaire principal étant toujours Robert Louis-Dreyfus), connaît de nombreux changements dans son effectif et n'atteint que la cinquième place du championnat en 2005 et 2006. Il perd en finale de la Coupe de France en 2006 face au Paris Saint-Germain (2-1). C'est lors de cette saison qu'un joueur émerge sur le plan international : Franck Ribéry, qui devient titulaire en équipe de France pendant la coupe du monde 2006. Pour la saison 2006-2007, Albert Emon, qui prône le jeu offensif devient l'entraîneur et le club, compte les arrivées de Djibril Cissé ou de Ronald Zubar. L'OM retrouve le haut du classement, prend la place de vice-champion (meilleure performance depuis 1999) derrière l'Olympique lyonnais, et dispute une nouvelle finale de coupe de France qu'il perd aux tirs aux buts contre le FC Sochaux. Cette saison est marquée par l'éclosion de Cédric Carrasso et Samir Nasri aux côtés de Ribéry, Cissé et Niang. Avec cette qualification pour la Ligue des champions, et le départ du meneur de jeu Franck Ribéry au Bayern Munich pour 30 millions d'euros, l'OM se montre très actif lors du mercato d'été 2007-2008, avec notamment les arrivées de Boudewijn Zenden, Karim Ziani, Benoît Cheyrou ou encore Steve Mandanda. Avec ce recrutement ambitieux, l'OM devient aux yeux des médias le principal adversaire du champion en titre, l'Olympique lyonnais. Cet enthousiasme prend fin après un début de saison catastrophique (1 victoire en 9 matchs) qui entraîne le limogeage de l'entraineur Albert Emon et l'arrivée du Belge Éric Gerets, marquée par une victoire historique à Anfield contre le Liverpool FC. En Coupe de France, les Marseillais tombent face au club de CFA 2 de l'USJA Carquefou en huitièmes de finale (1-0). Cette saison-là, les Phocéens terminent finalement troisièmes. La saison suivante est ponctuée par une course au titre avec les Girondins de Bordeaux qui se termine par le sacre des Girondins comme dix ans auparavant. En Coupe d'Europe, l'OM est éliminé en quart de finale de Coupe UEFA par le futur vainqueur de l'épreuve, le FC Chakhtior Donetsk. Éric Gerets annonce son départ du club en fin de saison pour le club saoudien d'Al Hilal Riyad et laisse son poste à l'ancien capitaine olympien Didier Deschamps. Le 17 juin 2009, Pape Diouf quitte le club à la suite de tensions avec le conseil de surveillance du club, et plus particulièrement avec son président Vincent Labrune. Il est remplacé le 22 juin 2009 par Jean-Claude Dassier. La mort de Robert Louis-Dreyfus d'une leucémie le 4 juillet 2009 met fin à ses 13 ans de règne au club sans toutefois remporter le moindre titre majeur.
L'OM de Didier Deschamps est renforcé notamment par les arrivées des internationaux argentins Lucho Gonzalez et Gabriel Heinze ainsi que de l'ex-Girondin Souleymane Diawara. Le club brise sa série de dix-sept ans sans titre majeur le 27 mars 2010 en remportant la Coupe de la Ligue en battant Bordeaux en finale (3-1), puis en étant sacré champion de France 2010 deux journées avant la fin de la saison. Le 28 juillet 2010, l'OM remporte le Trophée des champions face au Paris Saint-Germain aux tirs au but. Marseille continue sa lancée en conservant la Coupe de la Ligue lors de la saison 2010-2011, battant en finale le Montpellier HSC (1-0). En championnat, la club termine vice-champion de France derrière le LOSC Lille Métropole. L'inter-saison est marquée par la prolongation de contrat de Didier Deschamps jusqu'en 2014 et le changement de présidence et de structure juridique du club : l'OM abandonne sa structure à directoire et conseil de surveillance» pour devenir une société à conseil d'administration et Jean-Claude Dassier est remplacé par le président du feu conseil de surveillance Vincent Labrune. En juillet 2011, l'Olympique de Marseille gagne pour la deuxième fois de suite, le trophée des champions en s'imposant face à LOSC Lille Métropole (5-4).